15h, c'est parti pour 24h, déjà un panache de fumée bleue monte au dessus des bolides

Le premier est déjà sur moi, suivi par une meute hurlante à ses trousses. C'est un moment fort de la course, à la fois pour les spectateurs, mais aussi pour les pilotes. A cet instant, il ne faut pas tomber, sinon, c'est la chute en série.

Une minute trente plus tard, les premiers ont déjà bouclé un tour tandis que d'autres n'ont encore pas réussi à démarrer leur machine.
Les premiers, Team Raffoux, Nitro Exup 1 ou Team Solex 8 auront bouclé leur deuxième tour tandis que quelques origines n'en auront encore pas bouclé 1. Je vous dis ceci non pour dénigrer les origines qui sont là pour leur course, mais pour montrer ce que peut donner une machine, affûtée et modifiée.

Dès la troisième heure, 5 Super Proto sont dans les 7 premiers ainsi que 2 prototypes, dont l'équipe Éric Fèvre qui est présentée par ailleurs dans ces pages.

Les premiers problèmes ne vont pas tarder, Le SP 3 de ASME commence à donner des signes de faiblesse. On voit ici un de ses pilotes s'atteler à la soudure du cadre. Malgré les renforts, celui s'est découpé vers la fourche. Il faudra jouer de la meuleuse, de renforts métalliques et de soudure, d'ailleurs prêtée par un concurrent, pour remettre le bolide en état. Une course de 24 h se gagne sur la durée.

On peut apprécier sur ce type de course, l'assistance qu'il peut y avoir entre les différentes équipes.

A 22 heures, on voit déjà le SP 390 Team Solex 8 se hisser en haut du tableau pour ne plus le quitter. Il est suivi du SP 29 Team Raffoux, du 113 BA113/2 , du 23 Éric Fèvre et de l'origine n°4 DDE/VNF, quel moteur cet origine!

Pour mieux assurer la deuxième journée, je quitte la course pour aller me reposer.

Le radar reste une attraction. Il permet de constater de visu les écarts. Quand certains passent à 87 km/h, d'autres roulent à 31 km/h.

Ceci nous explique les différences que nous constaterons à l'arrivée. Le premier va parcourir 1318 km tandis d'autres n'en feront pas la moitié, même sans ennui mécanique. Pourtant ces derniers devront eux aussi tenir 24 h sur leur machine et, en général, ils pédalent. Si les premiers ne pédalent pas, ils ne doivent pas relâcher leur attention, et ce, à aucun moment. Une erreur de pilotage et c'est l'accident.

Ici des spectateurs suivent les positions des coureurs sur écran vidéo. Comme déjà dit précédemment, les résultats sont envoyés en direct dans les stands via un réseau TV.

La tête du classement restera stable jusqu'à l'arrivée, mais la bagarre continuera pour les autres places.

Enfin, 15 heures, c'est l'arrivée. Le 390 passe la grille en tête. Il a tenu cette place plus de 17 heures, un bel exploit.

Il sera suivi par le SP 69 Les coyottes et le P 23 Éric Fèvre*

*Pour ce dernier n'hésitez pas à suivre l'article qui lui est consacré.